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Dans la chambre à coucher...
(Par lilasdalida )
POUR TOI CE SOIR J ai mis de beaux dessous Bas blanc dentelle Porte jarretelle Sur ma peau bronzèe TES mains se laissent aller JE me sens frissonée OU vont elles s' arréter D'abord elle vont monter Doucement sur mes jambes Ensuite vont explorer Toute mon entre jambe Remontées sur mon ventre Et finir sur mes seins Je me cambre, bouge mes reins Tes lèvres sur les miennes Tu m aimes, tu me dèsires Et moi je chavire Dans un plaisir certain
"Priez, mes frères, et surtout forniquez" De plus en plus d’Églises encouragent les couples – légitimes – à jouir sans entraves, et souvent. La Genèse (chapitre II, verset 24) dit que l’homme “s’attachera à son épouse et ils ne seront plus qu’une seule chair”. Mais comment interpréter le terme “s’attacher” ?... Les couples ont parfois du mal à parler entre eux de fantaisies sexuelles, et plus encore à en discuter avec leur pasteur... Mais, après s’être intéressées à presque tous les autres aspects de l’existence de leurs ouailles, les Églises qui s’adressent aux jeunes adultes et aux membres de la “génération X” [les personnes nées après le baby-boom, entre 1965 et1982] ont commencé à promouvoir non seulement une sexualité plus épanouissante, mais des rapports plus fréquents. Et elles ne se contentent pas de les promouvoir, mais elles les organisent concrètement... Quand la New Direction Church a lancé son programme intitulé “40 Nights of Grrreat Sex” [40 Nuits de sexe torrrride], les Spencer ont fourni aux participants un planning détaillé pour chaque jour. Une semaine type se déroulait de la manière suivante : “Dimanche : prière en commun” ; “Lundi : prodiguez à votre femme un massage total” ; “Mardi : rapport rapide dans n’importe quelle pièce de la maison sauf la chambre” ; “Mercredi : donnez du plaisir à votre partenaire” ; “Jeudi : lire la 1re Épître aux Corinthiens – Comment puis-je mieux te satisfaire ?” ; etc. ...
Le judaïsme ne bannit pas l’érotisme Pourquoi le sexe et l’érotisme finissent-ils par s’éteindre, même dans les plus grandes histoires d’amour? Comment conjuguer la flamme passionnée du désir et le confort rassurant du foyer? Pourquoi les jeunes couples d’aujourd’hui font-ils de moins en moins l’amour? Quelle place occupe l’érotisme dans la tradition juive…? Dans "L’intelligence érotique. Faire vivre le désir dans le couple" (Éditions Robert Laffont), la réputée thérapeute du couple et de la famille, Esther Perel, répond à toutes ces questions sans tabou. Ce qui m’intéresse, ce n’était pas uniquement la sexualité, c’était la dimension érotique du couple. Or, cette dimension, je l’ai retrouvée dans le Zohar, au sens mystique du terme, bien avant que la modernité y ait attribué un sens exclusivement sexuel à l’érotisme. L’érotisme, c’est l’élan vital, c’est comment se maintenir en vie, comment vibrer, comment avoir une vitalité, une exubérance, comment transcender ce sentiment mortel qu’on a parfois en soi. L’érotisme, c’est un antidote contre la mort. Pour moi, le peuple juif est un exemple érotique. Quand je regarde les survivants de la Shoah, je constate qu’il y a deux groupes: ceux qui ne sont pas morts et ceux qui se sont remis à vivre après avoir vécu cette tragédie effroyable et indicible... C’est vrai que quand on améliore la communication, l’humour et la complicité, quand on atténue les conflits au sein d’un couple… la relation s’améliore. C’est évident. Mais ce qui m’a toujours fascinée, c’est le nombre de couples dont la relation s’améliorait exponentiellement, mais il n’y avait aucun changement au niveau du désir sexuel. Ils s’entendaient mieux, se disputaient moins, ils s’appréciaient plus, mais ça ne changeait rien dans la chambre à coucher!... On a “déérotisé” notre couple.” Des jeunes femmes me confient: “Je sais qu’il m’aime, mais ça fait des années que je ne me suis pas sentie désirée. Pourquoi s’il m’aime ne me désire-t-il pas?” ... C’est terrible pour certains couples mais ce n’est pas du tout important pour d’autres. Certains couples ne peuvent pas vivre sans cette énergie vitale, cet élan érotique, cet antidote à la mort. Par contre, pour d’autres couples, le calme plat au niveau sexuel, ça leur convient parfaitement... Interview de ELIAS LEVY dans www.cjnews.com/... (extraits)
PETIT TRAITÉ DE SEXOLOGIE MUSULMANE Les "Kama sourates" ... L’écrivain Hafid Bouazza a confronté les pratiques sexuelles aux textes sacrés de l’islam et à la littérature arabe classique. De quoi clouer le bec aux plus pudibonds des imams... Mahomet encourageait ses disciples à avoir recours à des préliminaires. “Ne vous jetez pas sur vos femmes, expliquait-il, mais commencez par leur adresser un messager.” Les siens lui demandèrent alors : “Qu’est-ce qu’un messager, ô Prophète ?” Il répondit : “Des mots doux et des baisers.” Nous savons également des comportements sexuels de Mahomet qu’il gardait la tête couverte pendant l’acte et qu’il disait à la femme : “Mets-toi à ton aise”, avant de s’atteler à la tâche. Il parlait aussi ouvertement de sexe avec ceux qui venaient lui demander conseil... Voici la seule description d’un orgasme féminin que j’aie trouvée dans la littérature classique arabe. Le poème date de la fin du VIIIe ou du début du IXe siècle et il s’adresse à la femme du poète : “Et toi, Oumamah, tu ne sais pas Que tu surpasses toutes les femmes en étroitesse et en chaleur Et ce qui me charme en toi pendant le coït C’est ta langue qui vit et ton regard qui meurt.”
Le lecteur trouvera ci-après une description d’une femme qui se laisse totalement aller. Il s’agit d’un extrait de Alf layla wa layla, plus connu sous le titre "Les Mille et Une Nuits," écrit en prose rimée, que j’ai ici transformé en poème : “La jeune fille se leva et se déshabilla Elle se présenta dans une chemise brodée de fil d’or Qu’elle retira et elle me prit par la main Et monta avec moi sur le lit et dit : ‘Gloire Au mariage – l’arc-en-ciel de mon cortège de voiles ôté : Et dans ce qui a la bénédiction de Dieu il n’y a rien qui déshonore.
Hafid Bouazza dans DENG in : courrierinternational.com/article.asp?obj_id=37081
Le grand classique intitulé "Le Jardin parfumé pour la récréation des âmes", du Tunisien Cheikh Nefzaoui (XVIe siècle ?), est ans doute l'ouvrage d'érotologie le plus célèbre du monde musulman, un véritable manuel, un guide, notre équivalent du Kama Sutra. Et Nefzaoui avait prévenu : “Je le jure devant Dieu, la connaissance de ce livre est certainement nécessaire à l'homme. Seuls les ignorants et les ennemis de la science ne le liront pas ou le réduiront au ridicule”. Une version complète de cet ouvrage, traduit en Français est sur : www.chez.com/marcopoloimaginaire/jardin.htm
« Seulement 33 % des hommes interrogés se déclarent très satisfaits de leur vie sexuelle, ce qui en soi est assez peu, ... En cause : la fréquence des rapports, qu’ils sont 63 % à trouver insuffisante. Pourtant, 92% se disent amoureux de leur compagne. » La preuve.... qu’ils « ont changé » : « Tous les hommes feraient volontiers l’amour tous les jours, mais la plupart d’entre eux s’adaptent au rythme de la vie, au respect de leur compagne et de ses désirs, tout simplement parce qu’ils préfèrent gérer cette frustration plutôt que de mettre en péril leur couple.» Lire la suite dans : mariage-et-religion.com/relations_sexuelles...
Musil nous dit ce que lui-même pense quand il pose son long regard sur Léon Fischel et ses performances nocturnes: «Les chambres à coucher conjugales, lorsqu'elles sont sans lumière, mettent un homme dans la situation d'un acteur qui doit jouer devant un parterre invisible le rôle avantageux, mais un peu usé tout de même, d'un héros évoquant un lion rugissant. Or, depuis des années, l'obscur auditoire de Léon n'avait laissé échapper devant cet exercice ni le plus léger applaudissement, ni le moindre signe de désapprobation, et l'on peut dire qu'il y avait là de quoi ébranler les nerfs les plus solides. Le matin, au petit déjeuner, Clémentine était raide comme un cadavre gelé et Léon sensible à en trembler. Leur fille Gerda elle-même s'en apercevait à chaque fois et se figura dès lors la vie conjugale, avec horreur et un amer dégoût, comme une bataille de chats dans l'obscurité de la nuit. » C'est ainsi que Musil va dans « l'âme des choses», c'est-à-dire dans «l'âme du coït» des époux Fischel. Par l'éclair d'une seule métaphore, métaphore qui pense, il illumine leur vie sexuelle, présente et passée, et même la vie future de leur fille. Le Rideau - Gallimard - p 87. Léon Fischel est un personnage de
"L'homme sans qualités".
Voir aussi : De Colette : Dans la chambre à coucher
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