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Quand
le temps passe...
De
Jean-Pierre Chabrol,
A
tous les hommes que j’ai aimé avant
La
vengeance de ma moitié
De
Jean-Pierre Chabrol,
extrait de "Colères en Cévennes" –
p 458.
"Mon esprit joue
volontiers à débarrasser les trognes des rides, de l'avachissement des chairs,
pour rappeler les
bouilles juvéniles. C'est l'un de mes plaisirs secrets, attablé seul à la
terrasse de mon vieux Café du
Lycée. Le jeu est encore plus rafraîchissant avec les bonnes dames, qui
passent pesamment,
bedonnantes et ballantes, de ressusciter, une fois ces stratifications écroûtées
et lessivées, les midinettes nubiles de nos rêveries adolescentes. Pas un soupçon
de mépris dans mon regard, rien que de l'émotion, une tendresse nostalgique.
Je les aime bien, ces mémères survivantes de ma ville d'enfance, moi qui sais
voir les vives jouvencelles qu'elles dorlotent secrètement, miraculeusement
conservées vivantes dans la graisse des ans. Elles sont miennes aussi, ces
dondons dandinantes, vieilles vestales de mes vertes amours. Le souple roulis de
leurs énormes poitrines m'émeut jusqu'au frisson au souvenir des durs petits
seins en poire de jadis."
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Vos
commentaires ?
Dans
la même veine, moiloveless
a écrit :
A
tous les hommes que j’ai aimé avant
A
tous les hommes que j’ai aimé avant
Qui sont devenus des vieux à présent
A leurs cheveux tout blanc
A leur sourire sans dent
Je suis restée sous l’enchantement ....
A tous les hommes que j’ai aimé avant
Qui promettaient l’amour eternellement
A leur promesse brisée
A leur parole donnée
Je suis restée désabusée
Ils disaient
Ils disaient
En essayant de m’amadouer
Je t’aimerai
Je t’aimerai
Ils cherchaient juste à draguer
Je les croyais
Je les croyais
Et a chaque fois je m’atttachais a eux
Ils avaient juste une urgence a régler
Quelquechose de fougueux
Ils passsaient la soirée puis après s’en alllaient
Je pleurais comme on pleure quand on est mal aimé
Torrent de larmes deversées ....
A
tous les hommes que j’ai aimé avant
Qui sont devenus vieux a present
A leurs cheveux tout blanc
A leur sourire sans dent
Je suis restée sous l’enchantement
A tous les hommes que j'ai aimé avant
qui sont devenus trop sages a présent
a leurs prouesses passées
au grand calme du moment
je suis maintenant désemparée ...
ils disaient
ils disaient
ils disaient
ils disaient
mince ce vieux disque est rayé ...
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Parodie de la chanson de
barbelivien et gray ,
"A toutes les filles que j'ai aimé avant
.. "
un peu d'humour comme il se doit pour une
parodie ; un peu de moquerie aussi , j'avoue , j'espére qu'on me
pardonnera ...
moiloveless
Vos
commentaires ?
silhouette :Tu l'as
fort bien dit... J'aime les parodies...
J'aime l'idée qu'une femme se comporte un peu de façon masculine...
Cela me fait penser à certaines réflexions entendues (elle est bonne...quand
on ne parle pas d'une blague....)
Il est vrai que nous passons tellement au dessus des calvities, des bedaines...
et du reste...en gardant notre capacité d'aimer...
Serions nous par essence plus douées que les hommes pour aimer ?
C'est un peu la réflexion qui m'est venue suite à cette succulente lecture...
merci !:japprouve:
SALIMA Super poéme avec
une bonne dose dhumour.!!:japprouve:
Un pur bonheur..j'adore surtout les "sourires sans dents"
Bravo et merci du partage:aplaudissement:
La
vengeance de ma moitié
Ce coup là, ça y est, ça lui est monté à la tête,
Ma moitié m’a promis de me faire ma fête
Et de me secouer comme un vulgaire prunier,
- Accroches-les bien, je vais te secouer.
*******
- Souviens-toi quand je peignais tes cheveux soyeux,
Je vibrais de bonheur, je montais jusqu’aux cieux,
Alors qu’aujourd’hui sur ton crâne en détresse,
J’ai plutôt l’impression de caresser des fesses.
- A qui crois-tu donc ressembler maintenant,
Ton image n’est plus celle d’un prince charmant,
Tu crânes toujours mais ton crâne est dégarni,
T’as la tête d’une pastèque mon pauvre chéri.
- Dois-je dire quand il m’arrive d’avoir une envie,
Ce jour là, c’est bizarre que tu te fasses petit,
Alors quand je t’écoute te vanter à tes amis,
J’ai un fort désir de leur montrer ton bikini.
- Certes tu ne risques plus les jours de tempête,
Qu’il prenne la pluie sur sa petite tête
Avec le balcon que tu lui a mis au-dessus,
C’est mieux qu’un imper ou un pardessus.
- Tu vois, il m’est facile de me moquer de toi,
J’ai attendu trop longtemps pour le faire, ma foi,
Et si tu recommences à me jouer des tours,
Crois-moi mon chéri, je reviens pour toujours.
*******
Voilà où ça mène cinquante-quatre ans de mariage,
Moi qui suis resté sérieux, sans concubinage,
Maintenant de quoi j’ai l’air avec mes poésies,
Ne me regardez plus, je suis cramoisi.
chibani
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