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Midinettes : Place à l'histoire

(Un dossier tiré de la Nouvelle Vie Ouvrière )

Aujourd'hui qui sait encore ce que signifie le mot midinette ? Et pourtant, derrière ce mot c'est tout un pan de l'histoire sociale de notre pays qui est révélé.

De nos jours l'alliance patronat-pouvoir essaie de balayer un siècle d'acquis sociaux en s'appuyant sur une jeunesse empreinte d'une culture individualiste imposée par les médias à la botte. Cette jeunesse, dans sa majorité, a tourné le dos aux idées de solidarité, aux réflexes collectifs de défense et ignore tout du fait syndical.

Les anciens qui peu ou prou ont participé à cette histoire collective de conquêtes sociales ont un devoir de mémoire.

C'était en 1917, loin des effets de manche d'une avocate relayée par les médias et quelques politiciennes ambitieuses. C'était en plein dans cette sale guerre utilisée par le patronat de cette époque pour imposer des sacrifices, une austérité sociale propice à l'accroissement de ses profits.

Le terme "féminisme" n'était pas encore inventé, mais des femmes allaient se révolter et animer un conflit social populaire et exemplaire.

- Exemplaire car même corporatiste (au début) il franchissait les grilles des entreprises et faisait voler en éclat "l'esprit de boutique" et les attitudes "paternalistes" des employeurs.

- Exemplaire car il a gagné d'autres corporations et posé un sérieux problème aux dirigeants va-t-en guerre de l'époque.

1917, La grève joyeuse des midinettes

L'avenir de l'homme ... 

1917, La grève joyeuse des midinettes


Elles courent, elles sautent, elles chantent, elles rient: les midinettes sont dans la rue... Elles refusent le chômage obligatoire d'une demi-journée, le samedi, imposé par les patrons de la couture. Leurs revendications ? La «semaine anglaise» intégralement compensée et une prime de vie chère.

En pleine guerre, la grève s'étend. En Champagne, à quelque deux cents kilomètres de là, les soldats des deux camps meurent par milliers.

Les femmes salariées, qui remplacent de plus en plus les hommes mobilisés au front : Elles refusent l'exploitation et réclament la paix.

Le spectacle était insolite! En pleine guerre (et quelle guerre!), la plus terrible que l'on ait connu, des centaines de jeunes femmes, les midinettes (1), parcourent les rues de la capitale en chantant:

« On s'en fout,
On aura la semaine anglaise
On s'en fout,
On aura les vingt sous... »

« OUI, MONSIEUR, C'EST UNE GRÈVE ! »

Le conflit a démarré au mois de mai quand le patronat de la couture a voulu imposer une semaine anglaise, à sa convenance, c'est-à-dire un congé du samedi après-midi non payé. En réalité, un chômage obligatoire alors que le coût de la vie ne cesse de grimper. Au départ, les grévistes se comptent... elles sont deux cents cinquante ! Elles mettent au point leurs revendications : la semaine anglaise, une vraie, c'est-à-dire intégralement compensée et une indemnité de vie chère de 1 franc pour les ouvrières et de 0,50 franc pour les apprenties.

Face à ces demandes, le patronat n'offre qu'une augmentation dérisoire et l'installation d'un réfectoire ! C'est loin du compte et les grévistes, réunies à la Bourse du travail, décident de continuer la lutte. Le lundi, elles reçoivent le renfort des cinq cents ouvrières de la maison Cheruit, place Vendôme. Le mardi, elles sont deux mille en grève. Paris s'étonne, puis s'enthousiasme. « Sur les Grands Boulevards, écrit le reporter de l'Humanité, un long cortège s'avance. Ce sont les midinettes parisiennes aux corsages fleuris de lilas et de muguet; elles courent, elles sautent, elles chantent, elles rient et pourtant ce n'est ni la sainte-Catherine, ni la mi-Carême. C'est la grève. » Et la grève s'étend. De trois mille, le mercredi 16 mai, elles seront dix mille à la fin de la semaine. On voit les cochers de fiacre et les chauffeurs de taxi faire monter les grévistes pour les emmener à « la Grange aux Belles », le siège de la CGT, qui n'a jamais tant mérité son nom. Les soldats en permission accompagnent leur petite amie, et il arrive que les gars du bâtiment descendent de leur échafaudage pour applaudir ces jolies filles.

- C'était déjà une revendication de RTT

Jamais l'adage « ce que femme veut » n'a reçu une telle confirmation. Les patrons finissent par accepter leur revendication d'une indemnité de vie chère et s'engagent, en attendant le vote d'une loi, à faire un « essai loyal » de semaine anglaise. Cette victoire provoque une sorte de levée en masse. Les unes après les autres, toutes les professions féminines de Paris reprennent les revendications des midinettes. Voici les confectionneuses, les caoutchoutières, les brodeuses, les lingères, les ouvrières de l'usine de lampes Iris, à Issy-les-Moulineaux, les fleuristes-plumassières, puis les employées des Établissements militaires, les employées des banques, notamment celles de la Société générale, les confectionneuses de la Belle jardinière.

Sitôt le travail arrêté, les grévistes prennent le chemin de la Bourse du travail où les militants sont littéralement débordés. Pour se reconnaître, chaque groupe arbore, sur une hampe de pancarte, le nom de sa profession et un emblème improvisé, une jarretelle de soie bleue, un chandail de laine, une plume d'autruche, où encore, l'affiche du dernier emprunt de guerre.

- Les revendications s'étendent et évoluent

Le mouvement gagne les usines d'armement qui faute de main-d'oeuvre masculine, ont été conduites à embaucher nombre de «munitionnettes» (2). Le 3 juin, la presse annonce « Grève aux usines Citroën », mais la censure caviarde les articles. C'est que l'affaire devient autrement inquiétante pour le pouvoir car le mouvement n'épargne pas la province qui va compter bientôt 11 000 grévistes. À la poudrerie de Saint-Médard, en Gironde, 2 500 ouvrières arrêtent le travail. Pour la seule année 1917, les statistiques officielles relèveront 700 conflits, 300 000 grévistes, 565 succès ou accords collectifs et les syndicats, de leur côté, font état d'un fort mouvement d'adhésions. Ainsi, la fédération des Métaux CGT comptera jusqu'à 37,5 % de femmes syndiquées dans ses rangs.

Mais bientôt de nouvelles revendications apparaissent dans les manifestations. on entend crier « Plus d'obus... Nos poilus ». Les grèves pour la semaine anglaise deviennent des grèves contre la guerre ! Car personne n'oublie le sort tragique de nos soldats. Les nouvelles en provenance du front sont franchement désastreuses. Les tranchées allemandes strient de blessures à vif le sol de la Champagne. La grande offensive du général Nivelle s'est soldée par un cuisant fiasco et, devant la gravité de la situation, le gouvernement fait appel à un homme à poigne, le général Pétain, nommé commandant en chef des armées françaises du Nord et du Nord-Est. Pétain qui sanctionnera sans pitié tous ceux qui refusent que continue une année de plus d'effarante tuerie.

Il n'est plus question de « fleur au fusil »... 

Le pays a soif de paix.

 

(1) Midinettes : jeunes ouvrières ou vendeuses parisiennes de la couture ou de la mode.

(2) Pour remplacer les hommes, mobilisés pour la guerre, on fit massivement appel aux femmes et aux ressortissants des colonies (asiatiques surtout) dans les industries et notamment dans celles de l'armement


L'avenir de l'homme ...

Si la guerre a été l'occasion pour les femmes d'entrer en masse dans la production, certains ne voyaient là qu'une situation passagère. Au lendemain de l'armistice du 11 novembre 1918, Louis Loucheur, ministre et industriel du Nord, remercie les femmes qui ont travaillé dans les usines d'armement et ont ainsi contribué à la victoire, mais leur conseille vivement de retourner chez elles ! Les discours natalistes vont refaire surface et remettent au goût du jour l'incompatibilité qui existerait entre maternité et travail.

Il faudra au mouvement syndical beaucoup de lucidité et bien des efforts pour refuser que, selon les mots de Jules Guesde « la femme soit le prolétaire de l'homme » et que, tout au contraire, elle devienne l'avenir de l'homme.


Ce dossier confectionné par Pierre Fay a été publié par la Nouvelle Vie Ouvrière du 11-07-2003 

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