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A la plage !!!
Entre
burqa et bikini : le "burkini"
Vive
le burkini gonflable !
Entre burqa
et bikini, une Australienne invente le «burkini»
Quand le soleil luit et que l’air bourdonne de chaleur, qui n’a pas envie
d’aller à la plage ?
Ah, la plage… Tout le monde se rue vers les côtes
accueillantes pour piquer une tête dans l’océan. L’air est pur et l’eau
est fraîche. Quel bonheur ! Mais quid des croyantes qui ont peur de susciter
l’ire du Seigneur en s’exhibant quasi nues sur le bord de la mer ? Eh bien,
on n’arrête pas le progrès, même quand il semble marcher à l’envers :
voilà qu’une designer australienne d’origine libanaise, Aheda Zanetti,
vient d’inventer une sorte de croisement entre le bikini et la burka, le
burkini.
Cette pièce de tissu ultra-légère, qui coûte quand même 160 dollars,
enveloppe entièrement le corps de la dévote aquatique, ne dévoilant
strictement rien, et lui permet donc de s’ébattre dans le Grand Bleu sans
craindre le Bon Dieu. http:/www.ahiida.com/
Mais que se passe-t-il quand la belle ondine sort des flots, toute mouillée ? Hélas,
mes bien chers frères, le burkini lui colle à la peau, dévoilant ses formes généreuses,
la transformant en succulent succube ambulant. Affolement général de l’élément
masculin sur la plage, de 7 à 77 ans : les uns s’exorbitent l’œil, les
autres détournent pudiquement le regard mais le mal est déjà fait et les pensées
impures caracolent sous les calottes crâniennes. Je vous le demande, amis :
est-ce cela que nous voulons ? (Qui a crié « oui » ?) La plage n’est-elle
pas un lieu où le Diable n’est pas le bienvenu, même en short ? La paix des
ménages ne doit-elle pas être, là aussi, préservée?
C’est là qu’entre en scène le génial Zakaria B. Cet
ingénieur marocain, inventeur à ses heures perdues, a imaginé d’améliorer
le burkini en le munissant d’une petite ampoule d’air comprimé, d’une
valve minuscule et d’un p’tit bout d’ficelle qui dépasse. Quand la jeune
donzelle émerge de la vague, comme Aphrodite de son coquillage, elle n’a
qu’à tirer sur le bout de ficelle et la bobinette cherra ; je veux dire,
l’air comprimé s’engouffrera dans le burkini, le transformant illico en
boule. Vous noterez que c’est le même principe que l’airbag. Mais là
où ces mécréants d’ingénieurs occidentaux se contentent de sauver des vies
avec leurs banals airbags, Zakaria B., lui, sauve les âmes de la damnation éternelle.
Y a pas photo : c’est lui le meilleur.
Transformée en grosse boule noire, la jeune croyante peut alors rouler jusqu’à
sa serviette de bain et se caler sur les sables d’or sans provoquer la
concupiscence des mâles. La manip’ n’est d’ailleurs pas sans risque : par
jour de grand vent, le Bibendum femelle risque fort de s’envoler dans les
nuages. Bah, pour se consoler, elle n’aura qu’à chanter l’hymne bien
connu : « Plus près de toi, mon Dieu »…
FOUAD LAROUI .jeuneafrique.com,
le 16/12/07
(cité par Myriam dans http://forum.monmaghreb.fr/... )
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Vos
commentaires ?
Dans
Le Canard Enchaîné du 24/8/2016
Une
Toilette pas vraiment halal !
MONDE
ARABE • Une
défaite pour les femmes
Pour la journaliste égyptienne Safinaz Kazim,
droits des femmes et laïcité ne sont rien face aux exigences de
la conscience islamique. La sociologue libanaise Dalal Al-Bizri
lui répond dans les colonnes d’Al-Hayat.
Mieux vaut en rire qu’en pleurer !
Les Arabes sont au bord du
gouffre, à l’heure du suicide collectif. Et pourtant, la
branche intégriste voit dans cette propension au suicide et au
massacre une “victoire”. La “victoire” sur Israël et sur
le “projet américain dans la région”, la victoire sur les laïcs
et leur échec retentissant. Et par-dessus tout, la victoire sur
les plages d’Alexandrie. Car l’une des vedettes de la télévision
islamiste, également collaboratrice d’un quotidien politique,
vient de planter l’étendard de la guerre sainte contre les laïcs
sur les plages d’Alexandrie.
Dans un article réquisitoire, la journaliste [Safinaz Kazim] se réjouit
de leur débâcle. Elle pavoise en contemplant les plages
populaires : sur ses lèvres “flotte le sourire de la
victoire”. Pour quelles raisons ? Parce que sur ces plages
elle ne voit aucune “fille de plus de 12 ans en maillot de
bain” ; quant aux mères, elles sont toutes “en tenue
conforme à la religion” et leurs “jeunes filles vont
à l’eau en pantalon et chemise ou vêtues d’une longue
djellaba opaque”. Et “la plage retentit des rires de
ces femmes”. Tableau idyllique d’une réalité moins réjouissante
! Car s’il est une victoire, c’est celle remportée sur le
corps de la femme.
Toutes ces femmes sur ces plages, que l’on présente comme un
miroir de l’identité musulmane, dégagent un érotisme plus
subversif que les baigneuses en maillot de bain. N’importe
quelle femme qui a tenté de “nager” toute vêtue sait
qu’elle ne nage pas, elle se dépêtre tant bien que mal de son
fardeau de tissus alourdis par l’eau. Sans compter le désagrément
que provoque sur la peau ce magma corrosif de sel et de sable sous
des vêtements qui ne sèchent pas. Et, surtout, cette “longue
djellaba opaque” n’est pas un rempart contre le sexe. Bien
au contraire.
En collant à la peau et en épousant les formes du corps, ces
habits mouillés sont beaucoup plus suggestifs qu’un banal
maillot de bain. Le pouvoir de séduction des jeunes femmes ainsi
attifées, entravées dans leurs mouvements, se trouve décuplé.
Le fait est que ces plages “croyantes” grouillent de gens au
regard concupiscent. La star islamiste aurait mieux fait de
militer pour les plages non mixtes, par exemple, plus proches de
l’esprit “époque du Prophète” à laquelle elle aspire : sa
victoire sur la civilisation occidentale aurait paru moins
ridicule. Ignore-t-elle que la seule présence des femmes sur les
plages, en maillot de bain ou en hijab, n’est elle-même que le
résultat de l’ouverture à l’Occident ?
Car, avant ce contact, quand les femmes des villes sortaient, c’était
uniquement pour aller au cimetière… Leur vie se déroulait
exclusivement à l’intérieur des maisons, dans l’enceinte qui
leur était réservée. Elles ne se sont hasardées à l’extérieur
qu’après la modernisation acquise à la suite de la
confrontation avec l’Occident. C’est alors qu’elles ont
commencé à travailler, à fréquenter les écoles et à se
promener sur les plages d’Alexandrie !
Il me paraît peu probable que l’Occident se soucie de savoir si
les femmes se baignent en maillot ou en djellaba islamique ; il
doit au contraire se gausser de ce donquichottisme grotesque
quoique dangereux. Car cette mobilisation des islamistes contre
les laïcs peut mener aux persécutions et aux menaces de mort. Et
ceux qui se félicitent de la faillite des laïcs n’ont, en
effet, qu’un pas à franchir pour verser dans la violence la
plus abjecte.
Notre vedette islamiste est en fait une ancienne gauchiste. Elle
se targue de ne s’être jamais montrée en maillot de bain. Mais
elle omet de dire qu’elle a, jadis, sillonné l’Europe en
auto-stop et en mini-short. Que reste-t-il de son passé dans le
choix du “droit chemin” qu’elle suit aujourd’hui ?
L’amertume et la colère. Elle a torpillé son passé pour lui
substituer une histoire mythifiée. Elle s’est enferrée dans
l’amertume jusqu’à en être devenue la personnification sur
le petit écran, où, faute de débats, elle se contente de se répandre
en invocations et en citations religieuses. Elle s’est débarrassée
de son engagement de gauche comme elle l’avait fait, autrefois,
du conformisme de ses parents, pour épouser une tradition qui
n’a jamais été la sienne.
Dalal Al-Bizri,
cité dans http://www.courrierinternational.com...
Vos
commentaires ?
Dans Le
Canard Enchaîné du 31/3/2010
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