Spécial
pour vous, les mères (passées, présentes et à venir) plus ou moins débordées:
Voir
aussi : Fille ou
garçon ?
Extrait :
Dessins
de Anne Defréville
"Les
enfants c'est comme une boite de chocolats. On ne sait jamais sur quoi
on tombe ! Sur le ring, côté enfant on est : dormeur, crieur, sage,
capricieux, bagarreur, coquine, mignon, insolent, intello ou chipie.
Ring côté maman on est : heureuse, à bout, énervée, fatiguée, fière,
surprise, émue, au bord de l'abandon et au top ! Parce que chaque maman
a le droit et le devoir d'être à la fois une maman comblée ET au bord
de la crise de nerf, j'ai pensé qu'il fallait partager mes moments de
doute et de joie avec vous. Comme un club de mamans." Alors on
s'dit tout!.." http://serialmother.com
Un
extrait : "Ce
matin ça lui a encore pris « maman je veux mettre un robe » Ok, je
sors la robe à fleurs. Regard de killeuse de ma serialfille de 3 ans et
demi « Naaaaaaaaaaaan pas celle là, elle tourne pas ! »
Ça
y est ça lui a repris : non seulement il faut une robe mais en plus il
faut que la robe tourne. Moi, en jean baskets, je passe pour une pauvre
fille aux yeux de ma fifille.
Que
se passe t-il avec ces mini-fifilles ? Pourquoi ne se sentent elles
exister qu’avec une robe (qui tourne), un tee-shirt (rose), des
barrettes (roses), des chaussures (qui brillent) et éventuellement du
maquillage Helly Kitty ?.."
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de page
"Le
tigre s'est allongé dans la jungle qui bruisse
Le
moineau a tu son pépiement...
Que
ton nounours aille se faire foutre,
Je
ne vais rien te chercher du tout
Vas-tu
fermer les yeux oui ou merde ! "
Voici,
dans une traduction approximative, le genre de comptines proposées par
Go the F… to Sleep – (qu'on peut traduire par "Va te coucher,
bordel!"). Le reste du livre est à l'avenant.
Quel
parent désespéré n'a pas juré après avoir tout essayé pour faire
dormir son bébé ? De là à le lui dire en des termes que réprouverait
tout spécialiste de la petite enfance, il y a un pas. L'idée de ce
livre destiné aux parents frustrés est venue à l'Américain Adam
Mansbach, après d'éprouvantes soirées passées à tenter d'endormir
sa fille. L'ouvrage a immédiatement été adopté par les bobos.
Tiraillés entre leur envie d'être cool et leur impuissance, ces
derniers savourent ces pages comme autant d'exutoires...
Sylvie
Neeman, spécialiste de littérature jeunesse et collaboratrice du
Temps, trouve qu'au-delà du "coup de marketing", le résultat
est plutôt drôle: "L'idée, c'est bien d'amuser les adultes ou en
tout cas que les parents se sentent compris et en quelque sorte
absous." Elle souligne que le livre reste politiquement correct et,
dans ce sens, "américain"... (Albertine Bourget, "Le
Temps")
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Il
était quatre heures du matin, je n'avais pas fermé l'œil depuis des
semaines, et le bébé criait de nouveau.
Oh, il ne m'avait pas réveillé: quand ses
piaillements ont repris, cela faisait déjà longtemps que j'avais les
yeux rivés au plafond. Mais j'étais tellement hébété par le manque
de sommeil que je me suis senti incapable de sortir du lit. Je suis donc
resté là, immobile, tandis que Josh poussait ses tout jeunes poumons
vers de nouveaux extrêmes.
Ses incessants glapissements ont fini par réveiller
Beth. Dans un état semi-comateux, elle m'a envoyé un coup de coude et
m'a adressé la parole pour la première fois depuis deux jours.
« Tu t'en occupes. »
Et elle a roulé sur le côté en plaquant
l'oreiller sur sa tête...
...
...
Ce matin-là, d'ailleurs, il était plus que
jamais lancé. Même dans mon antre, il a continué son tapage. Au bout
de vingt minutes de cette très matutinale crise de larmes, j'avais dû
faire au moins quarante fois le tour de la salle et entièrement épuisé
mon répertoire de berceuses, de sorte que j'en étais déjà à ma
quatrième version de Brille, brille, petite étoile. J'ai fini par
m'asseoir tant j'étais épuisé, non sans le faire sauter sur mes
genoux pour lui donner l'illusion que nous étions toujours en
mouvement. J'ai réussi à le faire taire un bref moment, pendant lequel
je suis resté à contempler fixement l'espace vide sur le mur au-dessus
de ma chaîne stéréo...
Le répit s'est terminé: Josh a recommencé à
hurler. Le malaise se situait peut-être au niveau de sa couche? Je l'ai
étendu sur le canapé, j'ai dégrafé les attaches latérales de son
pyjama une pièce et j'ai jeté un coup d'œil inquiet à l'intérieur
du Pamper. Énorme paquet. Un spectacle qui ne se révèle jamais réjouissant,
mais qui devient franchement déprimant après une nuit blanche.
Retour à la nursery, donc, où je l'ai déposé
sur le matelas de plastique qui protégeait le dessus de la
commode-table à langer. Comme ce garçon souffre d'une incurable
allergie aux couches-culottes qui, depuis sa naissance, lui infligent un
fessier écarlate et purulent, la cérémonie du change lui fait l'effet
d'un passage par la salle de torture. Dès qu'il a senti l'alèse sous
lui il s'est mis à se tordre et à hurler, avec des soubresauts si
violents qu'il m'a fallu le maintenir d'une main pendant que je rouvrais
son pyjama de l'autre en m'efforçant de dégager ses jambes du vêtement.
Cette opération achevée, non sans mal, j'ai fait sauter les attaches
du Pamper pour me confronter à un spectacle dantesque: la diarrhée
visqueuse s'étalait sur tout son postérieur et son ventre, au point
que je ne voyais même plus son nombril. J'ai fermé les yeux de dégoût,
mais un instant seulement, car Josh avait recommencé à se trémousser,
martelant la couche souillée de ses jambes. n en avait maintenant
jusque sur les pieds, la bouillie se collant entre ses doigts.
« Dieu du ciel », ai-je murmuré en me détournant
pour attraper la boîte de serviettes en papier qui se trouvait sur le
rebord de la fenêtre.
La main que j'avais posée sur sa poitrine
pour le maintenir ne l'avait quitté que trois secondes à peine, mais
cela a suffi pour que l'impensable se produise: Josh s'est remis à
gigoter si brutalement qu'il a glissé du matelas de change et, quand je
me suis retourné vers lui, j'ai découvert avec horreur qu'il était
sur le point de dégringoler par terre, un mètre vingt plus bas.
J'ai fondu vers lui en criant son nom au
moment où il passait le bord. Je ne sais pas comment j'ai réussi à me
projeter sous lui, allant donner de la tête contre la commode au moment
où il tombait sur moi. Il a hurlé, de peur cette fois. A ce moment précis,
la porte s'est ouverte, et Beth a surgi au-dessus de moi. Elle
glapissait:
« Mais c'est pas vrai! Je te l'avais dit,
dit et redit, je... »
Avant qu'elle me l'arrache des mains, j'ai
seulement eu le temps de bredouiller:
«Tout va bien... Il n'a rien eu...»
Quand elle a pris le bébé dans ses bras, la
couche s'est détachée pour venir s'écraser droit sur mon ventre. Plus
que ma robe de chambre désormais maculée de liquide nauséabond, c'était
la grosse bosse apparue sur mon crâne qui me préoccupait, ainsi que la
voix impitoyable de Beth.
«Tu n'écouteras donc jamais, c'est
cela?" .
-Ne le laisse jamais seul sur ce matelas...
Jamais, tu m'entends?
- Hé, je me suis éloigné trois seconde, à peine!
- Mais je te l'avais dit, je n'ai pas arrêté
de te dire que...
- Bon, d'accord! J'ai dû...
-Tu n'as pas dû, tu as été négligent, point.
- Très bien. »
Alors que je me remettais debout, la couche imprégnée
de diarrhée a glissé sur le sol avec un«flop» discret mais évocateur,
pour atterrir, béante, sur le tapis de la nursery, un ouvrage datant de
1775 et provenant d'une honorable pension de Philadelphie où John Adams
effectua un séjour en son temps. Beth a contemplé le gâchis sur ma
robe de chambre et sur l'historique tapis (valeur: mille cinq cents
dollars)...
Dans Douglas
Kennedy - L'homme
qui voulait vivre sa vie - Ed. Belfont - 1998 - p. 13 et s.
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Une
mère de famille américaine en plein ébats a reçu la visite des
policiers après une plainte de sa propre fille... La fillette ne
parvenait pas à dormir à cause des cris de sa maman en pleine séance
de galipettes avec son petit ami. Elle a donc décidé de se plaindre à
la police... La maman prise en flagrant délit n'a eu d'autres choix que
d'avouer que ses ébats étaient bruyants. "Ma chambre est à côté
de celle de ma fille", s'est-elle justifiée. "Quand on fait
l'amour, on n'a pas toujours le contrôle de soi"...
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page
Ma fille cadette
textote à tout-va sur son téléphone portable. L'aînée est sur
"èfbi" et le benjamin s'acharne à "x-per" sur
Dofus. La maison est bercée par le cliquetis des claviers. Difficile de
capter l'attention de mes trois ados, tout absorbés par leurs activités
virtuelles. J'en viens parfois à me placer derrière mon ordinateur et
à leur envoyer un message instantané, sur Gmail ou Facebook.
"Besoin d'aide pour ta compo ?" "TKT, G TT Fé"
("T'inquiète, j'ai tout fait"), m'évincent-ils en choeur.
Nous sommes 8,7
millions de digital mums en France, des mères surfant au minimum une
fois par semaine sur Internet. Une catégorie dans laquelle s'inscrit
haut la main Laurence Bee, auteure du blog Parents3point0.com : cette
family manager 3.0, à la tête d'une tribu de trois enfants, d'un iPad,
d'un iPhone et d'un ordinateur, livre interrogations, conseils et réflexions
sur la gestion du "temps écran".... Oui, pas facile d'élever
de futurs citoyens numériques ! (Marlène Duretz - C'est tout Net
! - Le Monde - 2/9/11)
Vidéo:
Offrez leur un cadeau affreux
Mais
pourquoi sommes-nous si perturbés ? Pourquoi rêvons-nous chaque nuit
qu’un grand cheval vient manger nos parents ? D’où nous viennent
ces angoisses nocturnes qui nous collent à la peau, même après vingt
ans ? C’est souvent au cœur de notre enfance que se trouvent les réponses
aux questions les plus essentielles, il est donc temps de revenir à la
source du mal. Les chansons que nos parents nous chantaient étant
petits étaient faites pour nous calmer, nous endormir, nous divertir et
nous faire chanter LE MÊME FOUTU REFRAIN PENDANT SIX SEMAINES – mais
je les soupçonne d’être responsables de nos plus vieilles peurs.http://www.madmoizelle.com/chansons-traumatisantes-enfance-28894
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