|
|
IL Y A TROP DE FEMMES !Texte de Claude Danis C'est ce que je pensais après avoir quitté Margot pour Suzanne avec qui j'avais rendez-vous à l’hôtel Piazza pour un cinq à sept, avant de retrouver Noémie pour une nuit torride dans son studio, près de la Tour Eiffel. Et demain, je cavalerai comme cela, de l'une à l'autre, sans omettre, pour autant, les beautés charmantes que le hasard de mes promenades me ferrait croiser... Je suis comme ça, je ne peux pas m’empêcher de sauter sur tout ce qui porte un jupon – façon de parler, car je ne peux négliger celles qu'une mode absurde habille en pantalon ! Reconnaissons, tout de même, que le moulant d'un jean permet de faire une sélection bienvenue en ces temps d'abondance ! Mais il y en a trop ! Jamais je n'arriverai à les avoir toutes ! Même en me limitant à Paris ! Même pas en me limitant à cette rue dont Pierre-Louis Colin écrit : « Les plus grandes merveilles de Paris sont rue Montorgueil. Là, dans une ambiance étourdissante de feu d’artifice et de jardin d’Éden, les jeunes femmes les plus belles arborent les tenues les plus indécentes et font admirer au rythme de leurs pas pressés des jambes nues et des poitrines hautes. Là, les fesses rebondissent en souriant, les teints hâlés distillent des promesses de luxure et des voilages légers laissent deviner jusqu’à l’extase des petits tétons sautillants... » (*) Bref, je venais donc de quitter Margot et essayais de héler un taxi car il était déjà quatre heures et demi. Pas de chance ! Ils étaient tous occupés : en cette saison touristique, il faut croire que les Chinois, en vacances à Paris, s'étaient tous donnés le mot pour un petit tour en taxi en même temps ! Et comme il y a, parait-il, un bon milliard de Chinois, j'en avais pour un bon moment ! Alors j'ai tenté d'appeler la centrale des V.T.C. Et là j'ai eu plus de chance : « Bien, Monsieur D. nous vous prenons dans la minute, car nous avons une voiture en maraude dans votre rue » Effectivement, une petite Fiat se gare devant moi. Je monte, donne l'adresse du Piazza au conducteur qui se retourne... Et, oh, surprise ! C'était une jeune femme, ma petite amie du lycée qui avait disparu du jour au lendemain, car son père, militaire, devait partir en Algérie. Nos adieux avaient été déchirants... Nous pensions ne plus nous revoir ! Elle aussi m'avait reconnu : « Claude, quelle surprise ! - Giorgia ! Ma Giogia chérie ! Quel bonheur de te retrouver... - Oh Claude ! J'en pleurerais tellement je suis heureuse ! Tu sais que je ne t'ai jamais oublié... - Moi non plus, Giorgia ! Si tu savais comme j'ai rêvé de te retrouver dans mes bras ! - Alors on ne se quittera plus ? Mais je divague : tu es peut-être marié et père de famille depuis tout ce temps ? - Non, toujours célibataire endurci ! Depuis tu es partie, je n'ai pas pu te remplacer ! - Moi aussi, libre comme l'air ! Alors on ne se perd pas de vue. Je te donne mon 06... Tu m’appelleras, hein ? - Ce n'est pas la peine, Giorgia, puisque nous avons dit qu'on ne se quittera plus ! - Oui, c'est vrai ! (rires) Mais, dépêchons nous ! Tu ne dois pas aller à l'hôtel Piazza ? - Ce n'est plus la peine... J'allais continuer, lorsque je vis, sur un panneau publicitaire :
------------------------------- (*) Dans son « Guide des jolies femmes de Paris » Commentaires Prière
de ne pas confondre narrateur et écrivain ! :-D Mjo · Quel appétit insatiable mais finalement c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes dit-on. Texte plein d'humour. Les
vieux pots ! Comme vous y allez !!! Mjo · Désolée !!! Vous
êtes tout à fait pardonnée ! :-D
Très drôle ! Merci pour ce bon petit moment de lecture ! Mes votes
Super-daddy
·
J'ai bien ri, moi aussi et l'écrivant : Nous sommes, donc, au moins deux !
:-D
|
|
Bon! Allez vous la garder cette Giorgia??? Sacré coureur de jupons ! Bien agréable moment de lecture. Mais on voudrait bien connaitre la suite !