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Pourquoi certains savent-ils draguer et d’autres pas?Certains savent provoquer l’amour chez l’autre, les serial-lovers, si je puis dire, hommes et femmes. Ils savent sur quels boutons appuyer pour se faire aimer. Mais eux n’aiment pas nécessairement, ils jouent plutôt au chat et à la souris avec leurs proies. Pour aimer, il faut avouer son manque, et reconnaître que l’on a besoin de l’autre, qu’il vous manque. Ceux qui croient être complets tout seuls, ou veulent l’être, ne savent pas aimer. Et parfois, ils le constatent douloureusement. Ils manipulent, tirent des ficelles, mais ne connaissent de l’amour ni le risque, ni les délices. Jacques-Alain Miller, dans www.psychologies.com/...htm
Présentation (dos de couverture) Il paraît difficile d'écrire un livre sérieux sur une pratique jugée immorale, minable et très éloignée de la pensée: la drague. Pourtant l'auteur n'hésite pas à analyser ce sujet à risques; à étudier l'amour et la femme à travers les yeux du dragueur. Pourquoi, quand, où et comment drague-t-on? Tous ces aspects de la drague sont abordés dans ce livre. Refusant l'apologie de la femme des discours officiels et la misogynie, Alain Soral mêle pensée et concret, désir et technique pour pénétrer le mystère de la femme réelle; cette inconnue que le "serial-lover" traque sans relâche dans la rue. Dans un style clair et concis maniant intelligence, subversion et humour, il porte un regard lucide sur une pratique sociale qui, à travers la femme, embrasse la société toute entière. D'où une critique acerbe du féminisme quand il veut ériger la femme en mouvement politique. Critique qui vaut aussi pour la social-démocratie qui nous harcèle d'images de femmes, et feint d'encenser la féminité pour nous pousser à la consommation. Mais Sociologie du dragueur c'est d'abord la réponse à deux problèmes essentiels : l'Amour, et comment faire pour l'obtenir!
Une courte analyse: www.spikeseduction.com/...la-sociologie-du-dragueur.html accompagnée d'une vidéo de l'auteur www.spikeseduction.com/...la-sociologie-du-dragueur-suite-en-video.htmlHaut de page Autre vidéo d'une interview de l'auteur www.verselejus.com/Alain-Soral-Sociologie-du-dragueur.html
Quelques extraits significatifs Page 132 - LES CATÉGORIES AFFECTIVES DU DRAGUEUR Prendre, donner Parce que sa mauvaise mère (faible, indifférente, abandonneuse) n'a pas su lui donner l'amour nécessaire à son épanouissement, le dragueur s'acharne à punir celles qui, comme elle, ne pensent qu'à prendre et n'ont rien à donner. Mais parce qu'il a dû apprendre à prendre, de peur qu'on ne lui donne rien pour ce qu'il est, le dragueur sait au fond de lui-même (là où il garde cet amour que la mauvaise mère et le mauvais père ne lui ont pas permis de donner), que le véritable échange c'est deux personnes qui donnent, et se donnent sans compter. Que l'une prenne et que l'autre donne, c'est l'exploitation. Que l'une et l'autre ne cherchent qu'à prendre, c'est la guerre. Alors en attendant d'avoir acquis la force de donner, le dragueur s'aguerrit en prenant et en punissant; tuant partout la mauvaise mère pour que son cas ne se reproduise pas. Deux critères qui fondent le jugement moral et l'action du dragueur, comme ils déterminent ses trois catégories de femmes: celles qui prennent, celles qui donnent, et celles qui, intenables, alternent prendre et donner. Soit. Les salopes Mondaines et séductrices qui, sachant qu'elles intriguent l'homme, ne pensent qu'à intriguer, employant tous leurs channes à capter le pouvoir du père (concret ou symbolique) sans avoir un regard pour le fils. Les bonniches Mystiques et soumises qui, sachant qu'elles n'ont pas grand-chose à perdre, ni grand-chose à donner, veulent systématiquement vous forcer à l'échange, et pour lesquelles le dragueur n'éprouve que mépris et cruauté. Les folles A la fois mystiques et mondaines qui, déchirées entre ces deux catégories dévalorisantes à leurs yeux, tentent d'y échapper en passant sans cesse de l'une à l'autre. Folles que le dragueur respecte parce qu'elles lui ressemblent, mais auxquelles il ne peut non plus s'attacher*. ... ... * Pour celles qui trouveraient ces catégories un peu rudes, je fais remarquer qu'elles recouvrent en gros: la narcissiste, 1'amoureuse et la mystique proposées par Simone de Beauvoir dans Le Deuxième sexe (tome Il).
L'action La question du physique réglée, passons à l'action. Sachant qu'en vertu de sa sensibilité, les qualités du dragueur sont: le culot, le vice, la haine (baiser le monde entier) et le charme maîtrisé; voyons maintenant comment s'en servir. Premier constat A physique égal, les mecs qui ont besoin des filles semblent moins les intéresser que ceux qui donnent l'impression de pouvoir s'en passer. Ce premier constat met le dragueur face à la quadrature du cercle: comment aller au-devant des filles tout en leur faisant croire qu'on n'a pas besoin d'elles? D'abord en leur donnant l'illusion qu'il ne s'agit pas d'un besoin mais d'une envie. Pour ce faire, le désir du dragueur sera franc et enjoué: pas de voix tremblante, d'œil révulsé, de mains moites d'adolescent en manque; vous n'êtes pas là pour prendre, vous êtes là pour donner. Envie qui devra s'exprimer avec l'aisance nonchalante de celui qui a le choix. L'idée que les belles filles courent les rues et qu'elles sont accueillantes doit envahir l'esprit de votre interlocutrice alors même que vous la sollicitez. Cette première demande déguisée en hommage et cet hommage en possibilité d'échange, vous pourrez confesser que cette envie et ce choix expriment en fait un besoin supérieur; un intérêt pour elle présenté de telle sorte qu'elle pense qu'il peut aussi lui rapporter. Le matage: échauffement et repérage Parvenir à déguiser en désir léger le manque inhibant qui vous pousse à la drague exige bien sûr une mise en condition préalable. Avant d'entreprendre quiconque, imprégnez-vous de la multitude afin de vous assurer de la réalité du choix; la conscience du nombre est ce qui vous protège de l'espoir de l'unique, de cette sourde attente qui trouble le jugement et ôte tous moyens. Dans la rue, observez les femmes et appliquez-vous à détailler les pires: les demi-moches qui se la jouent, les vulgaires à talons, les vieilles maquillées qui y croient encore. Tous ces appels à l'amour diffus et dérisoires vous empêcheront pour la journée de prendre votre manque au sérieux. Votre désir et son objet remis à leur juste place, pour vous remotiver fixez alors une femme agréable, et pour vous donner confiance pensez à un succès passé. Par un glissement subtil substituez l'inconnue à votre souvenir et imaginez-la; votre désir démystifié acquiert de l'assurance, le repérage sérieux va pouvoir commencer. Choisissez maintenant une fille qui vous plaît et afin de préciser l'envie que vous avez d'elle, suivez-la. Pour vous convaincre de la potentialité de son désir, tentez d'interpréter ses gestes dans un sens favorable: pas trop pressée, elle s'ennuie, son regard traîne, elle espère... La certitude de son attente s'additionne à la vôtre, vous êtes à point pour l'abordage.
L'abordage: vitesse et simplicité Votre motivation certaine, faites-vous remarquer d'elle. Ni frustré, ni pervers: c'est d'abord l'aisance de votre désir qu'il faut lui communiquer, si vous voulez ensuite le lui faire partager. Par un signe incongru: œillade, grimace, geste, sifflet..., vous l'obligez à croiser votre regard et sous ce mince prétexte vous l'abordez franchement.
Si l'abord direct permet d'estomper ce qu'il contient d'inquiétant, le baratin ostensible donne aussi le mérite du courage et de l 'honnêteté. Inutile donc de lui demander l'heure, le nom d'une rue, du feu ou autres prétextes bidons, à ce stade elle sait déjà où vous voulez en venir. Ne sachant pas encore à quel type psychologique vous avez affaire (mystique, mondaine, complexée, narcissique, perverse, hystérique...) pour l'instant vous ratissez large en occupant l'espace à l'italienne: - votre regard est à la fois animal et enfantin; - vos mains faites pour les caresses se montrent adroites,
Qu'elle soit réussie ou ratée (numéro de téléphone obtenu ou refusé), une drague doit toujours en entraîner une autre. Enchaîner vous permet en effet: - de ne pas rester sur un échec; - de profiter de la dynamique pour améliorer votre prestation (plus de confiance c'est plus d'aisance et de culot, donc plus de succès); - d'affiner l'analyse de la précédente à la lumière de la suivante ... ...
Page 109 - Elle est avec une copine Avec le traditionnel boudin, mi faire-valoir, mi chien de garde qu'elle trimbale avec elle par cruauté maligne, abordez d'abord indifféremment les deux, puis orientez-vous plutôt vers l'autre; même si c'est énorme, en général la belle exigera d'elle-même de réintégrer ses prérogatives. Si la moche n'est pas dupe, alors débarrassez-vous-en franchement (envoyez-la au cinéma et si elle s'accroche, demandez-lui si dans le duo c'est toujours elle qui fait le boudin qui regarde). ... ...
Voir aussi
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