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Tous à/au poil !Les poils repoussentPour la grande majorité, le poil horripile. Il fait peur. Il repousse. Vade retro satanas. Alors, on le chasse, le pourchasse avec une méticulosité quasi maladive. Mais pourquoi tant d’acharnement? Depuis que l’homme tient sur ses deux pattes arrières, il a essayé de s’en débarrasser. Exit les marques animales et bestiales. Dans notre société civilisée, il faut être propre, docile, épilé au poil près. Rasoir, cire, fil, pince… Tous les moyens sont bons pour l’éliminer. Et grâce au laser, nous sommes enfin sur le point de l’exterminer.
Tout doit disparaître ! Nous les femmes avons-nous encore le choix ? Pas vraiment, afficher des poils en étant femme c’est apparaître sale, moche, ringarde et négligée. Alors on enlève tout… Et la dernière mode, ce qu’il faut absolument avoir, c’est un minou de la famille des chats nus. En clair, plus rien sur la foufounette. Pour les douillettes, il y a le rasoir, rapide et efficace. Mais le lendemain, vous risquez de vous retrouver avec un oursin dans la culotte. Pour les absolutistes, il y a le laser, mais ça coûte cher. Et pour celles qui préfèrent souffrir, il y a la cire. A défaut d’avoir le choix de les garder, nous avons le choix des méthodes d’épilation pour les enlever !
Et chez les hommes ? Aussi ?!?!Préférons-nous les hommes à poils ou sans poils ? Les hommes ont-il encore besoin d’afficher des poils pour être de vrais mâles ? Adieu vibrisse, poils dans les trous de nez, taroupes, entre les sourcils, aujourd’hui les hommes s’épilent et souffrent enfin comme nous. Tout doit disparaître. Alors après le dos et les épaules, certains n’hésitent pas à s’épiler tout le corps, zizi compris. Et pas que des homos. Le phénomène touche aussi les hétéros. Révolutionnaires, militants en tout genre et artistes continuent d’afficher des poils pour dénoncer le lissage de la société. Ceux qui portent poils seraient-ils un poil rebelles ?
Les poils pubiens, ça va, ça vient... En 1997, une étude américaine publiée dans le Journal of Forensics Sciences déplorait le manque de connaissances sur la perte de poils pubiens lors des rapports sexuels, documentation qui pourrait être utile dans les cas de viol. Les trois auteurs de l'article ont donc voulu répondre à une question simple : quelle est la fréquence du transfert de ces éléments pileux ? Pour le formuler clairement, les poils de monsieur vont-ils souvent, comme disait Brassens, "faire un petit peu d'alpinisme" sur le mont de Vénus de madame, et vice versa ? Afin d'obtenir une réponse à cette question cardinale, ces chercheurs ont donc mis sur pied une des expériences les plus croustillantes de l'histoire de la science improbable. Six employés d'un laboratoire de police scientifique et leurs conjoints se sont soumis à un protocole de recherche draconien destiné à vérifier, après l'acte d'amour, à qui appartenaient les poils pubiens tombés au champ d'honneur en les comparant à des échantillons fournis par chaque participant... Six employés d'un laboratoire de police scientifique et leurs conjoints se sont soumis à un protocole de recherche draconien... Après tout rapport sexuel, chaque protagoniste devait s'asseoir sur une serviette pendant que son ou sa partenaire lui passait littéralement le pubis au peigne fin. Puis, la serviette et son contenu ainsi que le peigne étaient scellés dans une enveloppe à laquelle était joint un questionnaire romantique précisant la durée des galipettes, la ou les positions employées, le nombre d'heures écoulées depuis les derniers rapports et la dernière douche... Les chercheurs ont noté un net déséquilibre entre les sexes : ces dames étaient plus généreuses, donnant deux fois plus souvent que ces messieurs. Information importante car, même si la fréquence des transferts est faible, les auteurs de viols pourraient sans le savoir emporter avec eux un ou plusieurs poils de leurs victimes, capables de les incriminer... Pierre Barthélémy (Passeurdesciences.blog.lemonde.fr)
Les Sud-Africaines séduites par l'épilation à la brésilienneAu rasoir, à la cire chaude, à la pince à épiler, au fil ou au laser, l'épilation du pubis est au cœur des conversations chez les Sud-Africaines. ... ... Assises en terrasse dans l’un des quartiers branchés de la capitale économique, nous dissertons joyeusement sur la toison intime de nos congénères. Récemment, elle a préparé une surprise à son petit ami à l’occasion de la Saint-Valentin : elle s’est fait épiler le sexe en forme de cœur avec des cristaux Swarovski comme décoration. “Il a adoré”, glousse-t-elle. Et reprenant son sérieux comme si elle s’apprêtait à livrer un terrible secret, elle déclare : “Mais je crois que c’est surtout à moi que ça faisait plaisir !” Le "brésilien" a conquis Johannesburg !... Le maillot brésilien doit son nom à sept sœurs brésiliennes qui avaient ouvert un salon de beauté à New York en 1987. Il consiste à épiler les poils du pubis à la cire chaude. Contrairement à l’épilation bikini, où seuls les poils visibles quand on porte un bikini sont arrachés, le brésilien consiste à enlever la majeure partie des poils de la zone pubienne en laissant un “ticket de métro”, une étroite bande verticale le long des grandes lèvres. Mais de plus en plus de femmes optent pour le maillot brésilien intégral ou l’américain, qui dénude la totalité de cette zone. Même s’il a fallu attendre le milieu des années 1990 pour que ce type d’épilation se répande, sans doute parce qu’il était considéré comme trop étrange et trop tabou, le brésilien opère une véritable révolution dans la philosophie du corps, de la beauté et de la sexualité. Mais ce phénomène est-il si nouveau ? En fait, l’épilation du pubis remonte à quatre mille ans avant Jésus-Christ en Egypte et en Inde. Les poils étaient considérés comme contraires à l’hygiène et à la beauté, et les hommes comme les femmes s’épilaient, y compris la région génitale. Pour les musulmans, l’embellissement du corps est un processus naturel. Et s’épiler le sexe appartient à la liste des dix pratiques considérées par le Prophète comme inhérentes à la nature humaine (sunan al-fitra), au même titre que se tailler la moustache, porter la barbe et s’épiler les aisselles. Des objets d’arts de la Grèce ancienne montrent des corps féminins soigneusement épilés. Si cela ne nous renseigne pas sur les pratiques quotidiennes des femmes, cela en dit long sur les critères de beauté et d’esthétique en vogue à l’époque... “Et dire que je vous parle de tout ça, dit Thuli en prenant son verre de vin. Se rencontrer uniquement pour parler de nos parties intimes, c’est fou !” Nous éclatons de rire. Même si nous ne sommes pas pudiques, parler de nos organes intimes est encore tabou... Pour Sarah, “une fois que vous avez commencé, vous vous offrez pieds et poings liés à la tyrannie de l’opinion des autres. Nous sommes déjà bourrées de complexes : le poids, la longueur de notre nez, la taille de nos cuisses, et maintenant il faudrait ajouter ça”, dit-elle avec un geste éloquent vers le bas. Pour certaines, l’épilation des poils pubiens est un symbole de l’oppression féminine. Non seulement avoir un sexe de petite fille nous infantilise mais il est la preuve de notre soumission aux fantasmes masculins... Que vous vous épiliez ou non, que vous soyez adepte du maillot intégral ou du ticket de métro, que vous parliez volontiers de vos parties intimes ou que vous soyez plus pudique, il y a tout de même quelque chose de libérateur dans le fait d’avoir le choix et c’est peut-être grâce à ces choix que les femmes avancent vers une meilleure connaissance de leur corps. Thuli et moi allons régler nos consommations quand une question me traverse l’esprit. Pourquoi les cheveux sont-ils plus respectés que les poils ? N’est-il pas absurde de payer des fortunes pour nous en rajouter sur la tête et de payer tout autant pour ne plus en avoir entre les jambes ? “Ma chérie, nous sommes au XXIe siècle, minaude-t-elle en prenant son sac. Les contradictions, il faut vivre avec.” 25.04.2012 | Caroline Wanjiku Kihato | Mail & Guardian
Sous les jupes des filles : épilation, mode d'emploi Le pubis, c’est le lieu le plus intime de notre corps. Et, pourtant, il n’échappe pas à la tendance. Soins, épilations, secrets de pros… On vous dit tout pour devenir une vraie foufounista ! La Lady Chatterley de Pascale Ferran porte des dessous très variés et historiquement fidèles, mais, lorsqu’elle est nue, elle ne montre pas l’origine du monde. Son pubis est celui d’une jeune femme d’aujourd’hui : soigneusement épilé. Le pubis, pourtant la plupart du temps dissimulé, serait plus contraint esthétiquement que tout autre lieu corporel. C’est du moins ce que le cinéma semble démontrer...
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